Lorsque quelqu’un vit avec un trouble cognitif, la communication dépasse largement les mots : elle touche à l’identité, au confort et au fait de se sentir compris. La recherche montre que la langue joue un rôle essentiel dans la manière dont une personne vivant avec un trouble cognitif interprète son quotidien, répond aux soins et se sent en sécurité dans son environnement.

Quand les troubles cognitifs change la langue utilisée

Un constat fréquent dans les recherches sur les personnes multilingues vivant avec un trouble cognitif est qu’elles ont tendance à revenir à la langue apprise très tôt dans la vie, la langue maternelle, même après des décennies de maîtrise d’une deuxième langue (National Center for Biotechnology Information, 2015).

Les équipes cliniques de L’Hôpital d’Ottawa observent également que de nombreuses personnes aînées vivant avec un trouble cognitif perdent progressivement leur aisance dans une seconde langue et s’appuient davantage sur leur langue d’origine au fur et à mesure que la maladie progresse (The Ottawa Hospital, 2023).

Pourquoi est-ce important ? Parce que si les rappels, consignes ou conversations sont uniquement offerts dans une deuxième langue, cela peut créer de la confusion et de l’anxiété — et mener à des refus de soins. 

Dans le contexte des troubles cognitifs, la langue ne sert pas seulement à transmettre de l’information : elle devient un repère vital.

Pourquoi soutenir la langue maternelle fait une différence

Les études et pratiques en soins à domicile montrent qu’utiliser la langue maternelle d’une personne vivant avec un trouble cognitif peut :

  • Favoriser la confiance et réduire l’anxiété

  • Améliorer la compréhension des rappels et des consignes

  • Diminuer l’agitation et les refus de soins

  • Renforcer la participation aux routines (ex. : repas, médicaments)

  • Préserver l’autonomie et la dignité (Umbrella Home Care, 2024)

Lorsque les rappels, les messages vocaux et les repères temporels sont exprimés dans une langue familière, les journées deviennent plus prévisibles — pour la personne atteinte comme pour le proche aidant.

Une technologie qui s’adapte — et non l’inverse

La plupart des outils technologiques présument qu’une langue dominante (comme l’anglais) suffit. Mais comme le montrent les recherches, ce n’est pas toujours le cas. Lorsque la maladie progresse, les besoins linguistiques évoluent aussi.

C’est pourquoi l’horloge Idem offre désormais une expérience complète dans 13 langues, dont le français, le vietnamien, l’arabe, le mandarin, le portugais, entre autres — non seulement dans l’interface visuelle, mais aussi dans les rappels vocaux et les messages parlés.

Cela inclut :

  • L’heure, la date et le moment de la journée affichés dans la langue de votre proche

  • Des rappels et messages lus à voix haute dans la même langue

Avant cette mise à jour, les proches aidants pouvaient écrire des rappels dans une autre langue, mais l’horloge ne pouvait les lire à voix haute que dans les langues déjà supportées (5 auparavant). Aujourd’hui, l’affichage et la lecture vocale s’adaptent à la langue de votre proche — pour offrir plus de clarté et de confort au quotidien.

Conseils pratiques pour les proches aidants

  1. Observez les changements linguistiques
    Est-ce que votre proche utilise plus souvent sa langue maternelle ? Semble-t-il confus lorsqu’on lui parle dans une autre langue ?

  2. Ajustez les repères selon sa langue
    Qu’il s’agisse de rappels vocaux ou de messages écrits, la constance renforce la compréhension.

  3. Privilégiez des outils flexibles
    Optez pour des dispositifs qui permettent de changer de langue facilement plutôt que d’imposer une langue au départ.

  4. Souvenez-vous que la langue et la culture sont liées
    La familiarité réduit le stress. La langue soutient l’identité.

Foire aux questions 

Est-ce que la démence peut mener à oublier une deuxième langue ?
Oui. Les recherches montrent que de nombreuses personnes multilingues reviennent à leur langue maternelle avec l’avancée de la démence.

Est-il préférable de parler à une personne vivant avec un trouble cognitif dans sa langue maternelle ?
Très souvent, oui. Communiquer dans la langue apprise en premier lieu peut réduire la confusion et favoriser un sentiment de sécurité.

Que faire si mon proche revient à sa langue d’origine ?
Adapter les outils et les échanges à cette langue est la meilleure approche. Des appareils comme l’horloge Idem permettent d’ajuster l’affichage et les rappels en conséquence.

Peut-on changer la langue de l’horloge Idem après l’installation ?
Oui. Vous pouvez commencer en français et changer la langue plus tard — même à distance — grâce à l’application Idem.

Chaque parcours de la maladie est unique, et les besoins évoluent avec le temps. En choisissant des outils qui parlent la langue de votre proche, vous offrez plus que de la clarté : vous offrez du réconfort, de l’autonomie et du respect.

Avec le soutien de 13 langues aujourd’hui (et davantage à venir), l’horloge Idem s’adapte à votre proche — et non l’inverse.

Découvrir l’horloge Idem dans 13 langues

Parce qu’au bout du compte, des soins dans la langue de votre proche, ce n’est pas qu’une question de mots, c’est une question de lien.

1 commentaire

  • Jacinthe Lessard
    • Jacinthe Lessard
    • 13 novembre 2025 à 09:45

    Bravo pour cette initiative!

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